Esther Tellermann
from Sous votre nom
Sous les roches
eau devint
cristal
douleur
agate
et tu devins
intaille
je sais
j’avais voulu
te recueillir
ne laisser advenir
l’aveugle
chair
comme veine ouverte.
*
C’est vrai
je voulais
épuiser ma cendre
ou peut-être
une nostalgie
des forêts
des silences
où s’enfouissent
les morts que séparent
les voix.
Nous voici
étrécis dans
le bleu
où sombre
ce qui
chante.
*
Peut-être
t’avait-il prêté
le double
d’un matin ?
D’autres façons de
boire la lumière ?
Des essaims de chiffres
là où
je dormais
dressèrent
les lunes
à l’intérieur
du soleil.
*
J’eus
besoin
je n’eus
rien
dédié.
Qu’avais-je su de
l’ombre
de la terre ?
Brassées de corolles
de voiles et de
portes et
chaque trace
mesurable
quelque chose encore
embrase
la durée.
*
Qu’importe temps
a blanchi la cerise
elle ne s’éteint
regarde
de toute part
venait le mot
qui me berce et
m’éveille et me
nomme.
Click here to return to Michael Sohn's translations.